Le Patrimoine Architectural
Maison de Ville, Croix des chemins, Sépultures, Maisons des Champs
Maisons de Ville
FOCUS SUR LE PATRIMOINE – BROCHURE OFFICE DE TOURISME FEVRIER 2021
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LES MASCARONS DE PEZENAS
Les mascarons de Pézenas, Une touche de fantaisie et d’élégance par Anita FRANCO
ADP Bulletin 92 mars 2020 p4-26 Les mascarons de Pézenas par Anita FRANCO
Un mascaron : c’est quoi ? Un mascaron est un ornement sculpté représentant un visage humain, animal, fantastique ou grotesque. Étymologiquement le terme provient de l’italien « mascherone » qui signifie grand masque et dériverait lui même de l’arabe « mascara » c’est-à-dire bouffonnerie.Ces têtes ou masques de fantaisie sculptés décorent les clefs d’arcade, les fontaines, les portes. L’usage de ces visages remonte à l’Antiquité. Ils avaient un rôle protecteur, ils étaient censés éloigner les démons. Au Moyen Âge l’usage des sculptures aux représentations démoniaques enrichit le répertoire décoratif de ces visages de pierre. Au XVe siècle, suite à la découverte des peintures antiques de la Villa Auréa à Rome, appelées “grotteschi“, la Renaissance italienne va remettre au goût du jour ce répertoire ornemental. Les artistes italiens venus travailler pour François 1er à Fontainebleau vont s’en inspirer. Les recueils de gravures de l’architecte Jacques Androuet du Cerceau vont également contribuer à la diffusion de ces ornements. À Versailles, au XVIIe siècle on voit apparaître de nouveaux modèles qui vont enrichir le genre.
Le XVIIIe siècle, la grande mode des mascarons- Au XVIIIe siècle, le goût de la fantaisie, de l’exotisme, l’embellissement du cadre de vie, vont faire du mascaron un des ornements incontournables de l’architecture et de la modénature des façades. Toutes les villes vont se l’approprier et Pézenas ainsi que les villages de la basse vallée de l’Hérault n’y dérogent pas. Le mascaron, symbole identitaire, de notoriété va donc devenir très tendance.
Les mascarons au XIXe siècle – Le trop plein de mascarons sur les façades au XVIIIe siècle va être décrié et ils vont peu à peu tomber en désuétude et disparaître progressivement de l’espace public. Au XIXe siècle, ils vont se faire beaucoup plus discrets et afficheront leur esthétique sur des maisons de caractère de type haussmannien au style éclectique et décors opulents…./…
LES MASCARONS Suite… L’Ami de Pézenas – Septembre 2020
Faits divers à Pézenas des mascarons « en quarantaine » par Anita franco
Les mascarons à agrafe de Pézenas sont en calcaire coquillé. Cette pierre étant poreuse, on a soupçonné le Covi19 de s’être dissimulé dans certains mascarons. De crainte qu’ils ne conta-minent leurs congénères, on les a mis en quarantaine. Le temps du confinement révolu, le svoici dans ce numéro pour compléter leur famille nombreuse présentée dans le numéro de L’Ami de Pézenas de Mars 2020.
ADP Bulletin 94 page19-22-Des-mascarons-en-quarantaine par Anita Franco
L’HOTEL ALFONSE
Hôtel d’Alfonce, C’est aussi une histoire de limonade – La Maison Aubert, six générations plus tard.
par Philippe Charleux
ADP Bulletin 91 Décembre 2019 p4-12 Hôtel Alfonce ..par Philippe Charleux
…/… L’Hôtel d’Alfonce, demeure historique et emblématique du temps où Pézenas était la capitale des Etats du Languedoc, évoque pour nombre de personnes, toute autre chose que des bulles contenues dans une boisson populaire rafraîchissante. Effectivement, lorsqu’il s’agit de cette demeure, nous sommes immédiatement transportés au XVIIe siècle, et chacun d’évoquer, à propos de cet hôtel particulier :
- Diane Plantade, à qui nous devons, au milieu du Grand Siècle la construction de la magnifique loggia de style Renaissance italienne,
- Les magnifiques colonnes torses monolithiques couronnées de chapiteaux corinthiens, qui ornent la galerie située dans la 1re cour et qui sont si rares dans l’architecture civile,
- Le Prince de Conti, qui lors d’une session des Etats du Languedoc, a reçu, ici même, en 1655 chez son ami le baron d’Alfonce, la troupe de l’Illustre théâtre, dirigée par un certain Molière,
- Molière, qui joua ici Le Médecin Volant,
- Et les jardins qui autrefois, embellissaient cette noble demeure, et la rafraîchissaient avec son jet d’eau…/…
De la NIcole aux cabinets médicaux L’HISTOIRE DE L’HÔTEL DES JUVENEL
Le passant qui monte la rue Henri Reboul est surpris par la façade monumentale qu’il découvre sur sa gauche. Il s’agit de la façade de l’hôtel de Juvenel, seul hôtel particulier à être construit à Pézenas dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Son histoire reste méconnue et bien des mystères entourent encore la construction de cette demeure d’exception. Le quartier de la Nicole La Nicole est un tènement situé en dehors de l’enceinte médiévale, face à la porte Faugères, sur une petite éminence dominant à l’ouest la cité. Au début du XVIe siècle, il est occupé par quelques maisons, par un atelier de potier ainsi que par des jardins et des propriétés agricoles appelées dans les Compoix mas. Ce quartier faubourien se transforme sous l’impulsion des Montmorency. Les gouverneurs font construire une nouvelle enceinte pour protéger les extensions de la ville. Les travaux, commencés en 1597 s’achèvent en 1604. Les Capucins, protégés par Henri 1er, s’installent à la Nicole en 1613, les Oratoriens en 1623. Les Pénitents Noirs quittent la chapelle de l’hôtel Dieu pour s’établir dans le quartier en 1659. Arrivées dans la ville en 1618, les Ursulines achètent l’hôtel Paulhan de Guers en 1680. Le quartier est surnommé par les historiens contemporains « le quartier de la contreréforme ». Le connétable qui réside dans sa demeure de la rue Alliès, y possède plusieurs propriétés à caractère agricole sur lesquelles il projette de construire une vaste demeure. Mais suite à l’achat de la Grangedes- Prés, le connétable cède ses parcelles à Alphonse de Fédéric, son premier maître d’hôtel. Ce dernier entreprend, en 1619, la construction d’une vaste demeure connue sous le nom erroné d’hôtel de Montmorency…/…
Les Hôtels d’AGDE DE FONDOUCE, de RIBES et GONTIE
ADP Bulletin 82 Septembre 2017 p13-16 Les Hôtels de Fondouce, de Ribes et Gontié par Denis Nepipvoda
L’hôtel d’Agde de Fondouce est situé dans l’ancien enclos, près de la porte Faugères, en bordure de l’ancien quartier juif. Il s’agit de l’une des plus importantes et des plusintéressantes demeures construites à Pézenas dans la première moitié du XVIIe siècle…/…
L’hôtel de Ribes La maison appartient au début du XVIe siècle à Tristan Pantard qui en a hérité de son père Bernard. Les maris de ses deux filles, Martin Ribes époux de Marguerite et Guillaume Portal marié à Anne, en reçoivent chacun la moitié. En 1588, Martin rachète la part de son beau frère et devient le seul propriétaire de l’ancienne maison de Pantard. Il reste de cette demeure le passage d’entrée couvert de voûtes sur croisées d’ogives retombant sur des culots sculptés. Ils représentent des animaux, des visages humains ou des monstres fantastiques. Le décor des voûtes et la présence dans l’immeuble de portes palières au linteau chargé d’une accolade permettent de dater l’ouvrage de la fin du XVe siècle ou du tout début du siècle suivant…/…
L’hôtel Gontié – La famille Gontié est documentée à Pézenas tardivement. Elle apparaît dans les archives de la ville au XVIIIe. Plusieurs de ses membres exercent la charge de procureur des pauvres. L’hôtel appartient, d’après un plan dressé vers 1770, à Pierre Gontié, négociant. Il s’agit d’un immeuble qui s’ouvrait à l’origine sur la rue de la Foire. Suite à l’aménagement du Quay en 1627, la maison s’est dotée d’une nouvelle façade donnant sur la promenade. On distingue les traces des anciennes fenêtres à meneaux appartenant à cette campagne. La façade est reprise à la fin du XVIIIe siècle comme en témoignent les garde-corps à décor néo-classique. Un imposant escalier, doté de garde corps en ferronnerie distribue la demeure…/…
Les Hôtels BOUDOUL et MAZUC par Denis NEPIPVODA
Article paru in extenso dans ADP 15-03-2016 N°76 p 16-18
L’hôtel de Fulcrand de Boudoul est traditionnellement situé, suite aux travaux de Jean Nougaret, aux numéros 4 et 6 de la rue Canabasserie….
L’hôtel Mazuc (10, cours Jean Jaurès) L’histoire de l’hôtel Mazuc n’est pas connue avant le XVIIIe siècle. Sur le plan disparu, la maison appartient à Pierre de Grave.
L’hôtel des Plantavit de la Pause par Denis Nepipvoda
Cet hôtel est plus connu des Piscénois sous le nom d’hôtel de jonquières.
Article L’Ami de Pézenas n°68 mars 2014 p13-14
Les 3 hôtels piscénois de la famille Grasset par Denis Nepipvoda
La maison du Châtelain (rue Kleber), l’hôtel de la Grand-rue de Saint-Thibery, l’hôtel de la petite rue du Quay
Article L’Ami de Pézenas n°67 décembre 2013 p11-14
SAUVEGARDE DU PATRIMOINE Une belle restauration architecturale sur un immeuble rue Alfred Sabatier
Félicitations à Mme et Mr Davy pour ce travail confié au grand savoir-faire du sculpteur sur pierres Bruno Mendola. La restauration de ce bel encadrement de porte nous permet de poser un nouveau regard sur cette élégante façade du XVIIIème siècle.
CHAPELLE DES PÉNITENTS RUE VICTOR HUGO
La chapelle des pénitents de la rue Victor Hugo enfin ouverte au public. Réservé à l’atelier de René Grégonia, aujourd’hui disparu, l’édifice, qui abrite une exposition des oeuvres de Jean-Paul Combettes, est réouvert au public . Denis Nepipvoda, historien de l’art, nous en fait l’historique et une présentation détaillée :
ADP N°71 DECEMBRE 2014 P10-16 Les pénitents gris (1ère partie par Denis Nepipvoda)
ADP N°72 MARS 2015 P16-19 Les pénitents gris (2ème partie par Denis Nepipvoda)
HÔTEL MONTMORENCY
Questions Du nouveau sur l’hotel Montmorency. Mais où est donc passé l’hôtel de Montmorency ?
Au 9-13 et 15 de la rue Henri Reboul se trouve l’hôtel Montmorency. Selon la tradition, la demeure aurait été construite entre 1590 et 1600 par Henri 1er de Montmorency, qui l’aurait léguée, en 1614, à Alphonse de Fédérico son premier maître d’hôtel et écuyer de la grande écurie. Selon Jean Nougaret, le plan à la « française » de l’hôtel, avec ses deux cours, écurie et jardin, serait dû à Henry de Montmorecy. Le nouveau propriétaire aurait fait d’importantes campagnes de travaux modifiant profondément l’hôtel du connétable, ne conservant que la grande porte d’entrée. La relecture critique des documents concernant la demeure décrit une démarche totalement différente et nous invite à rouvrir le dossier de construction de l’hôtel.
Peu de choses sont connues sur les demeures des Montmorency à Pézenas. Anne, lors de ses séjours en ville, réside dans l’ancien château seigneurial. Son fils, Henri Ie, possède en 1585 une maison prés de l’hôtel de ville « à la carrière allant de la place à l’escolle » (actuelle rue Albert-Paul Alliès) achetée au chapitre de Lodève. Il est aussi propriétaire dans « les barris » (les faubourgs) de la ville de deux mas situés à la « Nicole » proche de la rue Garegare. Peut-être est-il en train de se constituer une réserve foncière en vue de se faire construire une nouvelle maison ?
En 1585, le Connétable achète, toujours au Chapitre cathédral de Lodève, le domaine de la Grange des Prés. Il y fait construire une demeure entourée de jardins, terminée en 1595. C’est peut-être à ce moment que le projet de construction d’un nouvel hôtel particulier dans les faubourgs de la ville est abandonné, le connétable se consacrant à l’aménagement de sa maison des champs. Le compoix de 1584 indique que les deux mas agricoles sont enregistrés sous le nom d’Alphonse de Fédéric le 27 juin 1614, peu de temps après la donation faite à la Grange des Prés qui a lieu de 13 mars 1614 dont l’acte n’a pu être retrouvé. Rien n’indique qu’une maison ait été construire sur les deux terrains. Le premier maître d’hôtel du connétable se contente probablement de réaménager les bâtiments existants afin de s’y installer.
Les choses changent en 1619 : Alphonse de Fédérico passe contrat avec Pierre Dupred habitant de Pézenas et Estienne Henry maître maçon de Paris pour la construction d’une nouvelle maison. Les deux maçons s’engagent à raser la bâtiment qui se trouve sur le terrain et à le rebâtir entièrement selon le plan et la maquette « que led Sieur en a fait fère rellever en quarton ». Le contrat précise que les entrepreneurs devront « bastir les sept murailhes maistresses de lad maison quy sont les quatre faisant l’anseinte d’icelle et les trois par dedans la basse cour laquelle basse cour sera du costé de la rue ». C’est donc à Alphonse de Fédérico et non aux Montmorency que revient le plan à la « française » de la maison. Ce plan se caractérise par une cour placée du côté de la rue et non en cœur de parcelle comme dans les demeures méridionales. Estienne Henry, originaire de la capitale n’est peut-être pas étranger à l’utilisation précoce de ce plan en Languedoc. Autre trait de nouveauté : l’utilisation de lucarnes pour le dernier niveau, nécessitant la mise en œuvre de toitures pentues différentes de celles construites dans la région.
Il convient aussi de mentionner un autre élément révélé par le prix-fait. Les trois portes placées en enfilade, toujours en place, ont donc été réalisées pour la demeure d’Alphonse de Fédérico. On peut être surpris du caractère différent de ces portes. La porte principale, à l’élaboration savante, rappelle les œuvres de Serlio. La porte d’accès au logis et celle du jardin sont beaucoup plus simples et utilisent essentiellement les bossages en guise de décor. Cette confrontation du raffinement à l’italienne et du rustique « à la française », n’a rien de surprenant dans la première moitié du 17e siècle où les maîtres-maçons et architectes se plaisent à jouer sur le contraste des styles.
Un dernier élément mérite d’être signalé : l’utilisation de toitures en pavillon. Il s’agit de l’un des tout premiers exemples de l’utilisation dans la région de ce type de couvrement. On peut imaginer que la façade donnant sur le jardin ait été cantonnée de corps de bâtiments carrés portant un toit à quatre versants recouverts de tuiles vernissées.
De cet hôtel exceptionnel, il ne reste que peu de choses. Les partages successifs ont fait peu à peu disparaître le parti d’origine. Il serait tentant, cependant, d’en attribuer la conception à Etienne Henry qui, en mettant en œuvre une architecture novatrice, a voulu satisfaire un commanditaire ambitieux : Alphonse de Fédérico, du non duquel on devrait aujourd’hui appeler la maison.
Denis Nepipvoda
Publié avec le concours du Service Patrimoine de l’Office de Tourisme de Pézenas-Val d’Hérault. Photo Porte de l’hotel d’Alphonse de Fédérico, ex Montmorency, rue Henri Reboul (C.Alberge) Extrait de L’Ami de Pézenas n° 63 – décembre 2012
Découvertes archéologiques à Notre Dame du Grau d’Agde, à propos Henri 1er de Montmorency... (brèves ADP parue dans le n°68 mars 2014 de L’Ami de Pézenas)
Lors des travaux entrepris par la ville d’Agde à Notre Dame du Grau d’Agde, on a découvert une série de sépultures, dont une tombe au centre de la nef qui est vraisemblablement celle d’Henri 1er de montmorency inhumé en 1614 dans cette chapelle….
Lire in extenso Brève parue dans l’Ami de Pézenas n°68 mars 2014 p 22
HÔTEL CELLIER DE MALEVIELLE
Au 12 rue Anatole France se dresse la magnifique façade de l’hôtel de Cellier de Malevielle, édifié en 1736 et qui a été présenté par Jean Nougaret dans le dernier numéro de la revue « L’Ami de Pézenas » (numéro 63, page 15). Paul Blanchet en a assuré l’illustration.Nous vous offrons ici le portefeuille des photos réalisées par notre ami.
ADP 63 DECEMBRE 2021 P15 par JEAN NOUGARET
Photos de Paul BLANCHET
RESTAURATION DU THEÂTRE de PEZENAS – RUE HENRI REBOUL
Laissez vous conter le Théâtre de Pézenas – livret 28p
12 mai 2012 Les Amis de Pézenas découvrent le Théâtre Historique restauré Rue Henri Reboul à Pézenas , l’évènement que tous les amateurs de Théâtre et d’Art lyrique attendaient …
Les Amis de Pézenas étaient présents pour redécouvrir ce joyau et écouter les premières conférences, en particulier celle de son Président Claude Alberge. Avec Denis NEPIPVODA, ils ont rappelé « Les Grandes Heures du Petit Théâtre » du nom de l’ouvrage de Myriam Demore-Sirventon (Membre du bureau des Amis de Pézenas), Jean Nougaret et Marie Oddon (Association Galope 1992).
Photos Françoise GANDELIN
Les Croix de Chemin
Sauvegarde du patrimoine Une croix de chemin cassée…
Après avoir été alertés du fait que la croix de chemin située dans un carrefour du sud de la ville ( Avenue de Castelnau – Carrer Mercadale) était cassée, quelques membres du groupe chargé du patrimoine des Amis de Pézenas ont pu constater les dommages sans pour autant en comprendre les causes. Au delà de toutes les hypothèses envisagées, ils ont pu toutefois estimer que la restauration n’était pas totalement impossible. Il reste cependant à envisager comment et avec quels moyens relever et restabiliser cette belle croix . Comme on peut encore le voir, elle surmontait un petit bénitier sculpté en creux dans le bloc de base et la tradition veut que ce travail aussi délicat qu’harmonieux ait été fait par un soldat de la guerre de 14-18 en résidence momentanée dans les locaux du très proche ancien couvent des Ursulines…
Ci-joint deux photos de la situation actuelle.
Décembre 2015
Sur l’ancienne route de Castelnau de Guers, la croix de pierre se trouvant à l’angle de la carrière Mercadale, qui était endommagée, a été restaurée par l’entreprise piscénoise Marbrerie Milhau, grâce aux Amis de Pézenas et à la famille Barascud, propriétaire du terrain. René Loubet et Pierre Richez on t profité de cette restauration pour débroussailler et nettoyer le socle sur lequel un bénitier a été creusé par un soldat de la guerre 1914-1918, en garnison au couvent des Ursulines se trouvant à proximité. Merci au « jardin de Jean-Claude » pour son accueil.
Une nouvelle croix découverte et restaurée mars 2019
ADP Bulletin 88 mars 2019 p18 Une nouvelle croix découverte et restaurée par Dominique Lemaître-Mory
Dès les années 80,l’association des Amis de Pézenas a fait l’inventaire des croix des chemins sur le territoire de Pézenas. Certaines d’entre elles ont fait l’objet de restaurationssous l’égide de notre association. Depuis, divers recollements faits par René Loubet et son équipe ont été effectués mais force est de constater que, depuis, une part ce patrimoine, témoin des événements modestes de la vie rurale et de la piété populaire, a disparu par négligence voire par l’esprit de lucre. Cependant, il en existe encore qui ont échappé à l’inventaire dressé avec la plus grande conscience par les Amis de Pézenas. Au printemps dernier, Francis Ventura, au gré d’une promenade, a découvert une croix de pierre renversée et à demi ensevelie sur la rive du Rieutort. Cette croix semblait être de taille importante et nécessitait d’être redressée. Une équipe de bénévoles de l’association a donc entrepris de dégager ce monument. Lors de la première excavation, pratiquée manuellement, il s’est avéré que la croix avait été cassée enplusieurs morceaux et qu’il était nécessaire de faire intervenir une pelle mécanique pour assurer son dégagement total. La municipalité, alertée, a donc dépêché une équipe des services techniques qui a poursuivi les fouilles et a exhumé la totalité du monument qui reposait sur un socle de pierre. La datation de ce monument qui, contrairement aux espérances, ne comporte aucune inscription pourrait être du XVIIIe siècle. Selon les cadastres anciens, il était à la croisée d’un chemin, aujourd’hui disparu, qui, partant de Roquelune et longeant le Rieutort, rejoignait le Chemin-Bas-des- Eglises. Notre association a pris en charge la restauration et, pour le mettre en valeur, la municipalité a fait réédifier l’ensemble sur un terrain municipal à l’entrée du chemin menant à Sainte-Croix à l’emplacement d’une croix disparue. Souhaitons qu’à l’avenir de telles actions puissent être renouvelées si d’autres croix venaient à être découvertes. Nous remercions les équipes de bénévoles et celles de la Ville pour la réhabilitation de cette croix. Dominique Lemaître-Mory L’Ami de Pézenas – Mars 2019 18
Les Sépultures
les Sépultures du maréchal de Plantavit par Alain Sirventon (article paru dans l’Ami de Pézenas mars 2014 p19)
Article in extenso paru dans le bulletin L’Ami de Pézenas mars 2014 n°68
Maisons des Champs
Comme l’a montré Stéphane Mauné dans sa thèse sur « Les campagnes de la cité de Béziers (partie nord orientale) du IIe siècle avant .J.C au IVe siècle après », publiée en 1988, les vallées de l’Hérault et de ses affluents sont parsemées d’exploitations agricoles, remontant pour certaines à la Protohistoire, qui se développent ou se contractent au rythme des aléas de l’histoire.
Profitant de la « Pax romana » des I et IIe siècle après J.C., elles prospèrent dans la culture de la vigne dont le produit est destiné à l’exportation. Dans le terroir de Pézenas, certains domaines, comme la Roustanienque ou Saint Jean de Bibian, parmi d’autres, ont ainsi pour origine une villa gallo romaine.
Dans le haut Moyen Age , après l’épisode des grandes invasions, d’autres passent sous l’autorité de prieurs, de servants du culte et percepteurs de dimes, qui encadrent la communauté chrétienne et ordonnancent leur terroir. Il en fut ainsi pour St Christol comme pour St Jean de Bibian ou encore St André de Séténières, St Martin de Conas et St Martin de Graves. Ces ilots de peuplement sont indépendants d’un développement urbain qui sera tardif et se fera d’ailleurs en concurrence, la métropole urbaine accaparant peu à peu la rente foncière et le produit des dimes.
Le phénomène de la « maison des champs », qui est une exploitation agricole aménagée pour le plaisir de ses propriétaires, qui résident à la ville, apparaît tardivement. A cet égard, la construction de la maison de la Grange des Prés à la fin du XVIe siècle par Henri I de Montmorency fait figure d’œuvre première. Elle donne le coup d’envoi à une campagne de constructions qui durera pendant un siècle et demi, le temps pendant lequel la ville jouera un rôle de petite capitale gobernorale.
Les pionniers sont tous des gentilshommes au service du connétable, venus pour la plupart d’ailleurs, qui suivent l’ exemple donné par leur maître. Il en est ainsi de Grangeon, le premier constructeur connu du Larzac, ou encore de Boudoul, le maitre tailleur du prince, qui se fait construire un magnifique hôtel en ville (rue Canabasserie) et une maison des champs à Roquelune.
Dans « l’Ami de Pézenas » de décembre 2012 (N° 63 ) nous avons découvert le domaine du Larzac sous la plume de Pierre Bonafé et l’hôtel de Cellier de Malevielle, présenté par Jean Nougaret.
Au cours d ‘année 2013, nous découvrirons :
la Grange des prés par Brigitte Hahn (mars 2013 n° 64 )
le Parc par Philippe L’Epine ( sept 2013 n° 66 )
le Château de Saint Pierre à Montblanc par Henri de Cadolle et Paul Ivorra accompagnés de photographies de Paul Blanchet (décembre 2013 n°67)
Nous continuerons ensuite avec les domaines de Margon, Roquelune, Belles Eaux, Fondouce, Saint Martin de Graves, Montpezat, Saint Jean de Bébian, etc. et les maisons de ville de leurs propriétaires
LA GRANGE DES PRES
Promenade… avec les photos de Paul BLANCHET
LE PARC L’EPINE OU LA CHASSE A BÊTES FORESTIERES DE MONTSEIGNEUR
Le fondateur du Parc fut Henri Ier de Montmorency (1534-1614) devenu gouverneur du Languedoc en 1563, son père Anne de Montmorency ayant résilié cette charge à son profit.
En effet, Anne de Montmorency (1493-1567), nommé gouverneur du Languedoc en 1526 par le roi François Ier, occupait de hautes fonctions à la cour et à la tête des armées royales dont il était le connétable.
Il ne put effectuer que de brefs séjours à Pézenas.
Par contre, Henri 1er de Montmorency, dès sa nomination, s’empressa de quitter la cour pour rejoindre Pézenas et y « goutter les plaisirs des beaux jours ».
Il fixa sa résidence au vieux château, puis à la Grange des Prés qu’il fit construire (voir n° 64 L’Ami de Pézenas).
Mais avant même de s’y installer somptueusement, il commença à rassembler des terres situées à mi-chemin entre Pézenas et Caux pour en faire un « parc à bêtes forestières », c’est-à-dire un enclos réservé à la chasse, formule connaissant une grande vogue à cette époque.
Diverses terres du Parc figurent sur des contrats remontants à 1441. De même, en 1521, on trouve le plantement de « bodules » (bornes) pour délimiter les communes de Pézenas et de Caux dont subsistent quelques-unes.
Mais l’acte fondateur de l’ensemble qui deviendra le Parc date du 10 juillet 1589.
Ce jour là, pour régler leurs dettes, les héritiers de Guillaume de Contour furent forcés par décret de vendre leurs biens par adjudication.
Parmi ces derniers figuraient « une méterie, dicte de Reynier, ou ensemble constituant en une petite habitation près du jardin de la méterie, consistant de plusieurs terres en garrigues comme son bois, olivettes, vignes. La plus grande partie au terroir de Caux et de Pezenas mais médiocre revenu si bien qu’il est difficile de les louer malgré leur grande contenance… ne pouvant servir qu’à faire depaistre le bétail, estan les plus infertiles terres que se vit en tout le terroir de Pézenas et de Caux ».
Trois enchères se firent à la bougie et Maitre Henri de Monsualeur, avocat à Pezenas, l’emporta, au profit de Monseigneur le Duc de Montmorency pour la somme de 8.000 livres.
grâce à une vingtaine d’autres achats et échanges successifs le duc agrandit son domaine pour en faire un ensemble d’environ 135 hectares, sa superficie actuelle.
Ces lopins de terre étaient constitués de vignes, de champs labouratifs ou « guarrigal », de bois, d’hermes et des terres labourables complantées d’oliviers.
Suivant la position du vendeur, on distinguait les « biens nobles » et d’autres « ruraux ».
On y retrouve des noms de tènements toujours actuels : L’Auribelle haute ou basse, Loubatières (biens nobles)…:….
Un piscénois en terre montblanaise Saint Pierre d’Erignan et les Marquis de Grasset
par Paul Ivorra
Article L’Ami de Pézenas n°67 décembre 2013 p15-21
LE CHÂTEAU DE MARGON De la république à la République, De l’épée à la finance De la Renaissance à la renaissance par Mr le Comte de Margon
(paru dans L’Ami de Pézenas n°68 mars 2014)
« S’il est question dans deux chartes de 804 et 806 d’une villa Margariana, le lignage de Margon n’apparait qu’en 1080, lorsque Pierre Alquier assiste à la donation que Marie, sa femme, et leurs enfants font de la paroisse de Cassan aux chanoines réguliers de St Augustin. Le château (castrum) n’est attesté seulement qu’un siècle plus tard dans le cartulaire de Valmagne, en 1187. A la faveur de la Croisade des Albigeois, la terre de Margon, siège d’une ancienne baronnie, passe sous la souveraineté du Roi en 1221, alors que la province du Languedoc ne sera rattachée à la France que 50 ans plus tard…./… »
Article in extenso Ami de Pézenas n°68 par Mr le Comte de Margon
Roquelune, une maison des champs sur les rives du Rieutort par Alain SIRVENTON
La première mention de Roquelune apparaît en 1221 pour signaler le chemin allant de Saint-Jean de Bébian où il existait déjà un édifice religieux au XIIe siècle, à Roquelunas. Roquelunas ou Roquelunasse suivant les textes, pourrait désigner une maison forte (Roque) et une étendue d’eau dormante, une marre par exemple (Lunas/Lunassa).
Le domaine, traversé par le Rieutort, un petit ruisseau affluent de la Peyne, est situé en bordure de la route de Caux, à 35 mètres d’altitude. Il se trouve sur le site gallo-romain
de l’Auribelle-Basse, objet dans les années 2000 de fouilles concernant un établissement avec un moulin hydraulique daté du IIe siècle après J.-C. et tout près du chemin de Castres, une voie très ancienne reliant les « oppida » celtes de Murviel-les-Montpellier (le Castellas) et de Magalas (Montfo)…./…
Article paru in extenso sans ADP 15-03-2016 N°76 P4-15
FONDOUCE une maison des champs autrefois sur les rives de l’Eriège
Le domaine Fondouce est situé aux portes de Pézenas, sur la route départementale n° 13 qui conduit à Roujan, après le domaine Saint-Julien et près du ruisseau l’Eriège ou l’Euriège, dénommé aujourd’hui « ruisseau de Riège ou de Rièges ». Cette route était autrefois appelée « route départementale de Castres à Agde ». La dénomination Fondouce ou Font Douce ou encore Fondousse, pourrait provenir de l’occitan « font doça » (fontaine douce) ou être une altération du mot « font » accolé au mot occitan « dotz » (source). Dans l’Hérault, on trouve deux autres lieux-dits portant le même nom, près de Villeveyrac (Fondouce) et près d’Aigues-Vives (Font Douce). Dans son histoire de Pézenas (1733), le lieutenant Pierre-Paul Poncet (1683-1736) nous parle du ruisseau l’Eriège : « A un quart de lieue de cette ville (Pézenas), le ruisseau d’Eriège se joint à la Peyne. Il commence à se former près de Margon, diocèse de Béziers, passe entre Alignan-du-Vent et la métairie de Montarel, qui est aux chanoines de Cassan et vient baigner les prairies d’une églisechampêtre dédiée à Saint-Pierre, que le vulgaire nomme Saint-Massal. Il passe ensuite devant les métairies de Montplaisir (à M. de Peyrat), de Saint-Palais (à M. de Brétigny, fils de M. de la Valette), de Fondouce et se mêle enfin à la Peyne…/… (Extrait de l’article d’Alain Sirventon paru dans le bulletin L’AMI DE PEZENAS n°82 SEPTEMBRE 2017
ADP Bulletin 82 septembre 2017 p4-12 Fondouce par Alain Sirventon
Montpezat, une maison des champs sur les rives de La Peyne
Le domaine Montpezat est situé sur la rive gauche de la Peyne, près de la jonction des routes conduisant à Alignan-du-Vent et à Roujan. Il fait partie de ces nombreuses résidences champêtres, souvent rustiques, construites sous l’Ancien Régime par des familles aristocratiques ou bourgeoises de Pézenas, notamment le long de la vallée de la Peyne, et pour la plupart « castellisées » à la fin du XIXe siècle. Cette ancienne métairie porte encore aujourd’hui le patronyme de ses premiers propriétaires, les Montpezat, ce qui était assez courant pour les granges et les métairies aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, telles celles du Bousquet (Saint- Julien), d’Alichoux (Sainte-Croix), de Peyrat (Peyrat), de Marimond (Les Corbières), de Coeuret (Saint-André), d’Andreau (Saint-Jean de Bébian) … Le lieutenant Pierre-Paul Poncet (1683-1736), dans son manuscrit de 1733 consacré à l’histoire de Pézenas, écrit à propos de la Peyne : « Elle naît à une demi-lieue au dessus du lieu de Pézènes, diocèse de Béziers, d’un rocher au bord d’une prairie de la borrio de Madame, est formée de trois ruisseaux vulgairement nommés « lou balat de fourés », « lou rec de lévès » et « lou rec de Taoussac ». Elle prend le nom de Peyne à partir du mas de la Paille. Bientôt elle reçoit le ruisseau de Mounio, qui vient du mont où les chanoines de Cassan découvrirent une mine de charbon au lieu d’or et d’argent en 1712 ou environ, le ruisseau de la Rasclause et de Marelle et, après Roujan, les eaux d’une fontaine minérale naissant dans un fossé près d’une ancienne église champêtre dédiée à Saint-Majan et dont les eaux passent dans des carrières de pierre qui servent à faire le plâtre. Plusieurs croient que l’eau de cette source donne les qualités à la rivière de Peyne…/…
ADP Bulletin septembre 2019 p9-15 Montpezat par Alain Sirventon